Décès du conjoint : comment faire face ?

La mort de son conjoint représente sans doute l’une des expériences les plus dévastatrices qu’une personne puisse connaître. L’épreuve de la perte modifie en effet la relation à soi, aux autres et au monde. Pour faire face efficacement à cette période de tristesse et de souffrance, il est nécessaire de prendre les bonnes décisions. Au-delà des démarches à effectuer pour percevoir la pension de réversion, certaines dispositions doivent en effet être prises. Découvrez quelques solutions pour vous aider à faire face efficacement au décès de votre conjoint.

Réalisez les démarches pour la pension de réversion et les assurances

La pension de réversion fait partie des prestations dont peut bénéficier une personne à la suite du décès de son conjoint assuré. Pour obtenir votre pension de réversion, il est indispensable que le bénéficiaire effectue certaines démarches. Une tâche qui peut dans certains cas s’avérer complexe. Justement, certaines plateformes proposent de découvrir tout ce qu’il faut savoir sur les conditions de versement de la pension de réversion afin de vous faciliter la tâche.

La pension de réversion n’est pas attribuée de façon automatique, bien au contraire. Le potentiel bénéficiaire doit d’abord en faire la demande. Par ailleurs, si le conjoint décédé était rattaché à plusieurs caisses de retraite au cours de sa carrière, le bénéficiaire doit adresser une demande à chacune d’elle.

Pour commencer, le bénéficiaire doit identifier les régimes de retraite auxquels le défunt était affilé. En cas de changement de statut, ceci implique également un changement de caisse de retraite. En conséquence, l’affilié peut ainsi disposer de plusieurs pensions de retraite de base et complémentaires. Pour trouver la liste des caisses de retraite à contacter pour la pension de réversion, vous pouvez consulter le relevé de compte bancaire de l’assuré.

Dans le cas contraire, le potentiel bénéficiaire peut se renseigner en ligne pour avoir une idée des démarches administratives à faire lors du décès de son conjoint. Dès lors que les caisses de retraite sont identifiées, je vous conseille de notifier le décès du retraité au plus tôt, par courrier recommandé. Ceci permet d’arrêter le versement de ses pensions. Ainsi, la demande doit se faire dans les 12 mois qui suivent la date du décès de son conjoint ou ex-conjoint.

Lorsque le bénéficiaire respecte ce délai et qu’il remplit les conditions d’attributions, il bénéficie de la réversion de la pension dès le mois suivant le décès de l’assuré. Comme toute autre demande de pension, la demande de la pension de réversion s’accompagne de certaines pièces justificatives. Parmi celles-ci, on peut notamment citer :

• une copie de l’acte de naissance du demandeur,
• une copie de l’acte de naissance du défunt datant de moins de trois mois (mentionnant la date du mariage, ou de divorce),
• une copie de la carte d’identité du demandeur,
• une copie du livret de famille.

Pour les retraites de base, il est nécessaire de compléter ces documents avec une copie des deux derniers avis d’imposition ainsi qu’une copie des derniers relevés de compte bancaire personnel. Il faudra aussi ajouter une copie des derniers bulletins de salaire si le demandeur est toujours actif.

Ne vous isolez pas de vos amis et de votre famille

L’entretien de son réseau social est une étape importante du processus de deuil. Le décès de votre conjoint vous fera certainement connaître des périodes de repli sur vous. Cette solitude vous permet d’exprimer vos émotions, de prendre connaissance de la réalité que vous vivez, de tenter de le comprendre, de l’intégrer, de vous questionner sur l’avenir. Le contact avec le monde extérieur sera normalement perturbé. Certaines relations sont même susceptibles de changer ou de s’interrompre.

Le processus de deuil a besoin de l’alternance de temps de solitude et de temps passé avec le monde extérieur. Dès que vous vous en sentez capable, n’hésitez donc pas à aller vers les autres. Conserver sa relation avec sa famille et ses amis est essentiel pour faire face au décès de son conjoint. Je vous conseille aussi de procéder à votre rythme.

Des périodes d’inconfort et des ajustements seront sans doute incontournables dans les premiers temps. Soyez donc à l’écoute de vous-même et petit à petit, vous parviendrez grâce à votre cercle d’amis et de proches, à apprendre à vivre malgré la douleur.

Permettez-vous de ressentir toute la gamme d’émotions

Le deuil est probablement l’un des moments où vous pouvez vivre beaucoup d’émotions particulièrement difficiles à vivre. Au fur et à mesure que le choc de la disparition se résorbe, il est en effet possible d’éprouver de nombreuses émotions distinctes telles que la tristesse, la solitude, le désir, la colère ou même la culpabilité. Il y a en réalité peu d’émotions dont vous ne ferez peut-être pas l’expérience pendant le deuil d’un conjoint.

Reconnaissez vos sentiments

Pour gérer au mieux la perte d’un conjoint, l’une des premières étapes est de reconnaître votre perte. En effet, la reconnaissance des sentiments représente une partie naturelle du processus de deuil. Le manque de contrôle sur l’expérience de ses sentiments ne doit donc pas vous effrayer, bien au contraire.

Explorez vos sentiments

Il est parfois utile d’examiner vos émotions et de découvrir les circonstances et les moments qui les ont déclenchées. Ceci permet de les gérer efficacement. En réalité, vos émotions sont le résultat naturel du moment que vous traversez. Examiner ses émotions est aussi une bonne solution qui permet de les faire disparaître avec le temps.

Gérez les réactions de deuil

Si les émotions peuvent être parfois incontrôlables, il n’est pas toujours de même en ce qui concerne les réactions de deuil. Il existe en effet de nombreuses façons constructives de gérer ses émotions. Pour gérer efficacement la colère, je vous conseille par exemple de faire de l’exercice, de frapper dans un oreiller, de crier après une chaise vide, de diriger votre colère pour adopter un changement…

N’essayez pas de tout gérer seul

Le décès d’un conjoint entraîne généralement un long processus qu’il est très compliqué de gérer seul. Même si c’est quelque chose que vous n’avez pas l’habitude de faire, il est primordial de solliciter l’aide de vos proches et amis pour vous aider à gérer cette douloureuse étape de votre vie. Cela participe au bon déroulement du processus de deuil.

En général, vous serez entouré de vos proches et amis pendant les premiers jours de deuil. Puis, quelques jours après les obsèques, chacun doit retourner à ses préoccupations quotidiennes. Il n’est pas rare que vous vous retrouviez moins accompagné qu’au début, voire complètement seul. Cela ne signifie pas que vos proches ne se préoccupent pas de vous, mais pris par leurs préoccupations et leurs obligations, le temps ne passera pas à la même vitesse pour vous et pour eux.

Pour éviter de vous sentir seul, vous avez la possibilité de les appeler en cas de besoin. Avoir ses proches à ses côtés pendant les moments difficiles est un atout essentiel qui participe grandement au processus de guérison. N’hésitez pas également à accepter de l’aide de vos proches lorsqu’elle vous est proposée. Ces derniers se sentiront utiles en répondant présents. Pensez aussi à remercier les personnes qui vous soutiennent pendant votre période de deuil.

Prenez soin de vous physiquement et émotionnellement

Pour mieux vivre votre deuil, il est aussi important de gérer votre santé physique et émotionnelle. Le deuil est souvent un moment désordonné et douloureux. Les soins personnels constituent donc une partie cruciale du processus de guérison.

Émotionnellement et mentalement

Pour favoriser le processus de guérison, il est essentiel de se donner l’amour et le respect que l’on mérite. Ceci consiste généralement à se parler gentiment et à se laisser pleurer de temps en temps lorsque l’on en ressent le besoin. N’hésitez pas également à vous donner des mots d’encouragement et ne laissez pas votre propre esprit vous blesser davantage.

Une autre solution consiste à planifier une activité qui vous apporte la joie tous les jours. Que ce soit de la musique, de l’art, de la pâtisserie ou encore de la lecture, vous devez trouver quelque chose qui vous apporte le bonheur et en faire une priorité au quotidien. Je vous conseille aussi de ne pas fixer de calendrier. Le deuil n’est en effet pas linéaire. Il n’y a pas de délai pour la durée de votre deuil. Prenez donc le temps dont vous avez besoin pour vous refaire une santé mentale et émotionnelle.

Physiquement

Sur le plan physique, une bonne solution pour faire face efficacement au deuil consiste à dormir. Votre corps a en effet besoin d’une bonne quantité de repos pour guérir. Le sommeil est un bon moyen pour aider votre corps et votre esprit à récupérer. Je vous conseille aussi de suivre un régime alimentaire équilibré. Pour guérir correctement, vous devez en effet vous nourrir avec des aliments nutritifs et beaucoup d’eau.

N’oubliez pas aussi d’adopter une bonne hygiène de vie, de faire des exercices et de vous détendre au maximum. Pour traverser au mieux la période de deuil, les conseils d’un médecin peuvent également s’avérer utiles.

N’oubliez pas que le processus de deuil est unique pour chaque personne

Lorsque votre conjoint décède, au-delà de la douleur, cette perte entraîne souvent un déséquilibre au niveau émotionnel, physique et mental. Cette période est vécue différemment par chaque personne. Le deuil est une réaction affective qui provoque des réactions psychologiques, physiques et sociales différentes d’une personne à une autre. Sa durée est également variable.

Il est donc important de prendre conscience que le processus d’oubli et de retour à la normale dépend fortement de vous, mais aussi des mesures prises. Ainsi, le processus de deuil peut parfois se dérouler en différentes étapes. Au début du deuil, on assiste en général à une période de déni. Le refus de la mort peut être interprété comme un mécanisme de défense face au choc subi au moment de l’annonce.

La période de déni est souvent accompagnée de celle de la colère et du marchandage. Ce moment du deuil est une tentative de retrouver l’être aimé et de faire perdurer votre relation avec lui. Après ce passage vient finalement celui de la résignation et de la résilience. Au cours de cette étape, l’on cherche à traverser la souffrance et à se reconstruire.

Je rappelle toutefois que l’acceptation et la résilience ne signifient pas que les moments de douleur disparaissent, mais ils sont simplement intégrés dans un parcours de vie. Elles représentent une sorte de cicatrice qui fera pour toujours partie de vous.